DIVERGENTE

Depuis que je suis enfant, j’ai toujours eu le sentiment implicite de ne pas être à ma place dans ce monde. A l’école, je ne comprenais pas qu’il faille suivre un fil directeur sans s’en écarter. Je n’étais alors pas en mesure de comprendre l’enjeu du système scolaire, qui n’a rien d’éducatif au sens où on pourrait l’entendre. Il sert uniquement à nous formater, à rentrer dans des cases instituées par la Société.

  • Ne pas réfléchir (on punit ceux qui sont trop curieux et posent trop de question, ça ralentit le rythme collectif),
  • Ne pas trop se mettre en avant, cela s’avèrerait prétentieux, toujours privilégier le collectif à l’individuel
  • Ne pas être incité à lire (sinon tu es qualifié d’une étiquette stigmatisante « d’intello » qui te colle à la peau et te vaut le rejet par les autres)

Apprendre par cœur et réciter comme un robot sont des dogmes que l’on garde dans la plupart des cursus jusqu’au diplôme final, validant notre capacité à nous transcrire dans le système. Nous ne sommes destinés qu’à être une note dans une partition, un rouage dans un mécanisme complexe. Ceux qui ne parviennent pas à s’adapter sont considérés comme des exclus, dit parias, sous-hommes. Notre président nous l’a rappelé à nos dépends « ceux qui ne sont rien », le sens de la phrase est très forte. Il aurait pu dire « ceux qui ne font rien », mais il a choisi de caractériser le fait qu’être sans emploi ou dans une profession peu qualifiante équivalait au fait de ne pas mériter d’exister.

Réussir ou faillir, est-ce vraiment à cela que doivent se résumer nos vies contemporaines?

J’ai choisi de suivre des études non conventionnelles malgré l’étiquette « péjorative » qu’elles pouvaient véhiculer. Je me souviens encore du dédain exprimé par ma famille (avocat/ médecin/ chirurgien/ ingénieur) lorsque j’ai annoncé aller en facs de lettres pour étudier les Arts et la photographie. C’était comme accepter d’être crucifiée en place publique. On m’a dit « Non, pas toi, une si bonne élève, sacrifier tes compétences dans une voie sans issue »… Heureusement, je n’ai jamais accordé d’importance à l’avis que les autres pouvaient formuler sur moi. Je n’ai jamais obéi non plus, quoi qu’il en coûte… Car choisir un chemin différent dit aussi jongler avec plus d’obstacles, s’exclure, devoir renoncer à des gens que l’on aime car nos chemins deviennent trop divergents…

 

Avec le recul, je ne suis jamais parvenue à intégrer le Système, j’ai dû bugger… Ce qui, jusqu’à aujourd’hui, pouvait être considérée comme un défaut se révèle être une qualité. Car si le système n’a pas d’emprise sur moi, alors je suis en mesure d’en déceler sa perversion.

Au cours de ces études « inutiles », j’ai appris la PNL (programmation neurolinguistique), la mercatique, et l’ingénierie sociale. Il m’aura fallu plusieurs mois pour digérer les évènements actuels, j’avoue ne pas être parvenue à écrire dès le début, j’étais consciente de tout ce qui se tramait sous mes yeux mais je ne parvenais pas à structurer mes pensées pour en parler, il m’aura fallu 6 mois pour me lancer et commencer à dénoncer par ici mes constations :

NON SEULEMENT LES MÉDIAS NOUS MENTENT TOUT LE TEMPS, MAIS ILS NOUS MANIPULENT POUR EXTIRPER NOTRE CONSENTEMENT

C’est de l’ingénierie sociale, une technique de manipulation des masses, souvent utilisées par les états totalitaires (Lénine, Staline) pour soumettre la population, en les tenant par la peur. Voici la définition de l’ingénierie sociale pour ceux qui n’y connaissent rien :

« Manipulation scientifique de la réalité par instrumentalisation des faits,
en utilisant un très haut degré de propagande, la peur, la coercition, la répression policière dans un but de transformer,
contre la volonté des peuples, une réalité présente ET toujours au nom d’un bien supposé. »

Pour simplifier : « Une manipulation des faits à d’autres fins que les objectifs annoncés »

Pour y parvenir, c’est plus simple qu’on ne le pense : cela nécessite un état de sidération psychique

« état de stupeur émotive dans lequel le sujet est figé, le rendant ainsi totalement incapable de réagir et de s’opposer, que ce soit physiquement ou émotionnellement.»

La stratégie du choc (= confinement) permet de reprogrammer notre rapport espace/temps, engendrant une dissonance cognitive (un conflit interne, une erreur 404 quoi) nous déstabilisant sur le long terme. Le traumatisme (confinement/ peur de mourir) est souvent suivi d’une phase de culpabilisation (mal mis le masque, parti en vacances, réunion en famille)

Ainsi, penser que le gouvernement « fait de son mieux », « n’a pas d’autres choix », « est démuni », s’apparente à un syndrome de Stockholm

« phénomène psychologique étrange qui peut se produire entre une victime et son bourreau qui désigne la propension des otages ayant partagé longtemps la vie de leur geôlier à sympathiser avec eux et à adopter leur point de vue »

Amnesty International a classé ce type de manipulation dans la catégorie des tortures psychologiques en 1994, comme l’illustre la Charte coercitive de Biderman dont s’inspire notre gouvernement actuellement, sans doute sur les précieux conseils de sa BVA Nudge Unit, intégrée à la Direction Interministérielle de la Transformation Publique (DITP) dès 2018, créée par des  consultants de McKinsey (article intéressant sur le sujet ici). Cette charte, rédigée en 1950 par le psychologue social du même nom ayant opéré pour la CIA, relatant des techniques de torture utilisées par les soldats chinois lors de la guerre de Corée, a été utilisée par de nombreux pays totalitaires mais aussi par des régimes démocratiques en cas de guerre!!!

 

1. Isoler :

Priver la victime de tout lien/soutien social et de sa capacité à résister. But = le rendre dépendant de l’autorité
=> confinement – couvre-feu – télétravail – chômage partiel – interdiction de sortie à+1km  – interdiction de pratiques religieuses ou sportives – limitation des contacts sociaux

2. Monopolisation de la perception :

Fixe l’attention sur une situation difficile, ancrer dans l’immédiat. Censure des informations contradictoires avec l’autorité – Punir l’indépendance en réduisant la capacité de déplacement de la victime
=> Matraquage de chiffres, changement constant de variables ou de référents, choix de mots et de photos anxiogènes, censure des réseaux sociaux ou des médias dissidents, assignation à résidence

 

3. Humiliation :

Infantilisation (parle comme à des enfants de 5 ans) – Cultiver la peur en inondant la victime d’informations anxiogènes générant un stress créant une inhibition de l’action et de la réflexion
=>  prétendre que la propagation de l’épidémie est de la faute des citoyens, pas assez dociles, trop égoïstes

 

 

4. Épuisement moral induit :

Affaiblit les capacités mentales et physiques à résister.
=> effet d’annonce on confine/ on ne confine pas, couvre feu 20h, puis 18h, 16h, ne pas savoir à « quelle sauce être mangé », enlever toute perspective d’avenir et la capacité à se projeter dans la temporalité, surveillance constante

 

 

 

5. Menaces :

Créer de l’anxiété et du désespoir, réprimer la non-conformité aux mesures annoncées, menaces de mort sur soi ou sa famille, menacer d’isolement forcé
=> masques, vaccins, confinement, respect des horaires du couvre-feu, intrusion dans la vie privée, détention arbitraire

 

 

6. Indulgences occasionnelles :

Promettre une récompense si acceptation de se soumettre aux règles. Empêcher l’accoutumance aux privations imposées en lâchant un peu la bride de temps en temps
=> si tu te vaccines, tu pourras récupérer ta vie d’avant, aller au ciné, au resto, voyager, grâce au passeport vaccinal, voir ta famille. Promesse de voir le but du tunnel, de passer les fêtes en famille

 

7. Démonstration de toute puissance :

Convaincre la victime que résister porterait atteinte à son estime alors qu’en capitulant elle agit pour la bonne cause. Réduction à une survie animale par la suppression de tous les plaisirs non-essentiels. But = OBÉISSANCE

 

 

 

8. Imposer des demandes stupides :

Développer l’habitude à la soumission en faisant appliquer des directives stupides, illogiques, inutiles
=> Choix des commerces essentiels/non essentiels – signature d’une auto-attestation d’autorisation de sortie – nature interdite mais métro bondé autorisé

 

On a comme la sensation que l’État met en place une expérience de Milgram géante.

 

 

 

 

Au final, cette crise sans équivoque nous a peut-être servie à révéler la matrice dans laquelle nous évoluons et nous a conduit à prendre conscience de l’inconsistance qui en résulte. Le fil conducteur de nos vies tourne autour du travail, de l’argent qu’il génère, et du pouvoir consumériste qui en résulte. Bien plus que des valeurs fondamentales telles que l’amour, l’amitié, la famille qui passent au second plan et se retrouvent souvent sacrifiées temporellement à la valeur travail. Nous vivons dans un cercle vicieux qui nous détourne des valeurs réelles fondamentales qui structurent pourtant nos vies. J’ai comme l’impression que nous vivons dans le Truman Show, où chaque vérité n’est qu’illusion, où chaque personne est englué dans un rôle figuratif, où chaque acte est prédéfini… Je n’ai qu’une seule question : encore combien de temps cela va-t-il prendre avant que l’on ouvre les yeux et que l’on se ressaisisse de nos vies? Quand acceptera-t-on de prendre le risque de vivre pleinement chaque jour comme s’il était le dernier, plutôt que d’attendre paisiblement, confiné en sécurité dans une bulle, la fin d’une crise qui ne s’achèvera peut-être jamais?

 

 

 

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2 réflexions sur “ DIVERGENTE ”

  • 27 mars 2021 à 18h58
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    Coucou Crystila. Comme d’habitude, un très intéressant article et une parfaite analyse des mécanismes de manipulation sournois dont on peut être victime collectivement. Et qui atteint l’individu forcément. Je partage ton analyse. Tout ce qui se passe actuellement, avec la valse des annonces de contraintes de plus en plus incohérentes, colle totalement à cette analyse. Sortir de tout ça, oui. Mais comment ? Je n’ai pas la moindre idée de ce qui pourrait être fait, en l’état actuel, pour réagir. Je zappe de plus en plus les news, je ne supporte plus tous ces bla bla soûlants depuis déjà un bon moment. Je préserve d’instinct mon petit cerveau de cette fatigue psychique qui ne peut que nuire à la santé, le quotidien se charge déjà très bien d’asséner des coups parfois très déstabilisants qui plombent le moral. Pas la peine d’en rajouter avec les ravages causés par ce virus et ce qu’il a entraîné comme conséquences. C’est insupportable.
    Ce que nous vivons est « surréaliste », on n’aurait pas osé imaginer ça, sauf dans de la science-fiction. Et pourtant, j’ai le sentiment que tellement de gens semblent « s’habituer » à la situation, tout en clamant que ça a assez duré: acceptation des annonces, de l’obligation de vaccins « déguisée » dont la menace pèse avec l’idée de passeport vaccinal, acceptation que l’idée des soignants soient toujours présents, bon pied bon œil, comme si c’était un dû, une évidence, etc. C’est inquiétant, plus que l’idée du virus lui-même parfois. Quelle époque !

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    • 28 mars 2021 à 1h44
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      Coucou Elisabeth,
      Merci pour tes encouragements. Quoi faire, je t’avoue que c’est une question que je me suis posée moi-aussi tout en tournant en rond. Seules, nous ne pouvons aboutir à rien de concret, mais il faudrait que nous soyons la goutte d’eau, qui assemblée aux autres, constitue un océan. Parler, ouvrir le dialogue, ne serait-ce qu’avec son entourage est déjà un premier pas. Le gouvernement nous isole afin que nous ne puissions pas faire résonner nos voix. Chacun dans son coin, nous sommes une grande majorité à ruminer, sans parfois se douter que le voisin en pense autant. Il y a cette idée répandue que la norme a toujours raison, alors faisons rebasculer la raison dans la norme?
      J’ai remarqué aussi que répondre sous les articles de presse qui nous choquent sur les réseaux sociaux avait un fort impact dans les mesures prises, car notre gouvernement se sert des médias comme institut de sondage du peuple. Plus les commentaires sont négatifs, vont à l’encontre des décisions envisagées, plus elles sont enclines à être abandonnées, reportées (vaccination obligatoire, QR code pour le quotidien). Ce qui est certain, même si c’est très angoissant, c’est que nous n’avons que très peu de temps devant nous avant que notre monde bascule irréversiblement vers un mode de vie duquel nous serons exclus si nous refusons d’y adhérer…

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