Un nouveau scandale sanitaire : Androcur

A l’heure où je vous parle, je suis tiraillée entre l’écœurement et l’énervement suprême. Un nouveau dossier bouillant est arrivé sur le bureau de la ministre de la santé il y a quelques jours, vous savez la grande copine des lobbyistes pharmaceutiques. Il est explosif et va concerner de nombreuses femmes et j’en fais partie. ENCORE…

Pour celles qui me suivent, je vous avais expliqué que mon état de santé n’était pas glorieux et que j’avais été frappée de plein fouet par la crise du LEVOTHYROX dont vous avez tous entendu parler dans la presse. Celle-ci n’est pas prête d’être réglée car, non content que près d’un million de français malades aient été impactés par l’inefficacité voire la dangerosité de cette nouvelle formule, MERCK le tout puissant a pris la décision inconsidérée de l’étendre à toute l’Europe, brisant la vie de nombreuses personnes dépendantes de ce cachet quotidien.

Mais encore plus grave, cette fois-ci cela concerne le labo BAYER. Une molécule distribuée à tort et à travers (même auprès de toutes jeunes filles), l’acétate de cyprotérone, provoquerait des méningiomes, soit des tumeurs au cerveau. On apprend donc aujourd’hui, soit presque 10 ans après la découverte, que la prise en continu de ce médicament sur plus de 6 mois est néfaste car il multiplie par 7 le risque de développer un méningiome (augmenté par 20 au delà de 5 ans de traitement)!!! Ces chiffres sont consternants, comme autant de vies potentiellement brisées, et pendant tout ce temps, rien n’a été entrepris (ah si pardon, cela a été mentionné en 2011 sur la notice).
Seul un homme, un éminent professeur parisien a tout tenté pour alerter l’assurance maladie (ANSM n’ayant pas bougé alors qu’elle est sensée nous protéger).

Mme la ministre nous enjoint de ne pas nous inquiéter, ces tumeurs étant généralement non cancéreuses!!! Non, mais j’hallucine, depuis quand peut-on se permettre de dire qu’une tumeur cérébrale est sans conséquence? Les personnes opérées ont perdu parfois la vue, le langage, la mémoire, la capacité à travailler, à vivre, font des crises d’épilepsie, alors ce genre de discours est juste à vomir.

 

Cette substance néfaste, j’en ai pris presque 15 ans. J’ai commencé très jeune, vers 15 ans pour traiter un dérèglement hormonal. Je l’ai arrêté, puis repris pour soigner mon acné, arrêté, repris et on me l’a à nouveau imposé après un séjour hospitalier en 2011 (soit déjà 2 ans après avoir su sa dangerosité). Je l’ai arrêté de moi-même en 2016 car je ne le supportais plus (au passage, merci les 20kg en plus sur la balance à cause de cette merde).
Durant tout ce temps de traitement, personne dans le corps médical ne m’a informée. Une fois, une dermatologue m’a posé une question qui m’a interpellée, elle m’a demandée si je souhaitais avoir des enfants. Je lui ai dit que non et elle a été soulagée car elle m’a dit texto : « vous ne pouvez pas ignorer qu’à long terme ce traitement rend les femmes stériles? ». J’ai été très choquée car même si je n’ai jamais désiré enfanter, je veux pouvoir garder la liberté de choisir. Cela signifie-t-il que ceux qui m’ont imposé ce traitement ont fait une erreur médicale en ne m’informant pas des risques encourus? Et que dire de l’endocrino m’ayant donné cette saloperie à seulement 15 ans?

 

Aujourd’hui, il est prescrit pour soigner l’endométriose, l’excès de pilosité, l’acné grave, voire parfois comme pilule contraceptive alors qu’il n’a jamais été conçu à cet usage!
On le donne aussi aux hommes ayant un cancer de la prostate mais il est utilisé majoritairement (à 80%) par des femmes (ou des trans).

Ce qui me révolte aussi, c’est que ce scandale sanitaire est proche de la crise du Lévothyrox dans le sens où il faut savoir qu’il n’existe aucune autre molécule qui lui soit substituable. Donc en cas d’arrêt forcé, aucun autre traitement ne sera possible pour ceux qui souffrent. Car malheureusement, il peut être indispensable à de nombreuses personnes. Moi la première, j’ai payé très cher son arrêt brutal. J’ai eu un acné hormonal si violent que même sous antibiotiques à haute dose je perdais ma peau sur 30% du corps tellement elle était infectée par des kystes. Outre l’aspect inesthétique et les conséquences psychologiques qui en découlent, il ne faut pas oublier que c’est extrêmement douloureux, comme la sensation d’avoir été brûlée à vif. Même l’eau de la douche devenait une torture que rien ne soulage. Cela me rend folle de savoir que depuis 10 ans qu’ils savent, rien n’a été entrepris pour trouver une alternative, un début de solution, un potentiel remplaçant. Cela fait donc 10 ans que Bayer continue de faire du fric avec ce produit, sur le dos des malades et se tourne les pouces en espérant que l’information ne soit pas rendue public le plus longtemps possible…

Bref, en ce qui me concerne, je suis bonne pour avoir le droit de passer une IRM pour vérifier que je n’ai pas de tumeur car je suis un cas à risque. Cela me fait d’autant plus peur que mon médecin craignait que j’ai eu un AVC à cause de divers symptômes, qui pourraient aussi s’expliquer avec une tumeur cérébrale… A suivre…

 

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