I have a dream : changer de vie

On croit toujours que les changements de vie sont impossibles. En réalité, c’est faux mais encore faut-il être prêt à accepter l’idée même du changement. Il y a encore 6 mois, je pense que j’aurais été incapable d’avoir le discours que je vais vous tenir aujourd’hui.

Ces derniers temps, je suis très énervée. Tout le temps… Comme une envie silencieuse de hurler. Pour diverses raisons. D’abord, parce que ma santé me fait défaut et qu’il n’y a rien de pire que de se sentir diminuer, que de ne pas parvenir à être en adéquation entre ce que tu veux faire et ce que tu peux réaliser. C’est un véritable déchirement intérieur.
Ensuite, parce que je ne trouve pas un emploi qui me satisfasse. Cela fait 10 mois que je suis au chômage, 10 p’tain de mois que je cherche, scrute, postule sans relâche et je serai bientôt en fin de droits… D’autant plus que j’ai déjà travaillé dans presque toutes les entreprises de mon domaine d’activité sur ma ville, donc je suis dans un cul de sac.
Mais cela fait surtout 15 ans (avec 3 changements de métiers à la clef dans 30 sociétés différentes) que je subis mon job. Non pas que je n’aime pas ce que je fais, mais je me sens prisonnière de ma situation. D’abord, les conditions de travail dans la vente sont physiquement difficiles. Les clients sont très agressifs, parfois même condescendants, si on rajoute à ça du harcèlement moral de son employeur pour un salaire de misère ne permettant que de survivre, c’est un cocktail parfait d’insatisfaction intarissable. Je suis prête à vivre avec peu mais pas à n’importe quelles conditions.

Cela fait des mois que tout ça mouline dans ma tête. Rajoutez-y un nombre incalculable d’entretiens d’embauche plus décousus et aberrants les uns que les autres (je pense que ça vaudrait un article à part) + voir tout mon entourage démarrer un nouveau cycle de vie en 2018 (mariage, enfant, construction, déménagement, voyage, nouveau job) me donne l’étrange sensation que je vis au ralenti dans un cadre spatio-temporel différent de celui des autres.

Moi aussi j’ai envie ou plutôt besoin de changements. Parce que là, j’étouffe littéralement.

Alors je me suis posée, et j’ai réfléchi. Longtemps. Des semaines. J’ai pesé le pour et le contre. J’ai trouvé une solution, mais je vais avoir besoin de l’aide financière de ma famille pour y parvenir. C’est quelque chose qui me stresse car j’ai horreur de dépendre de qui que ce soit, surtout lorsque c’est sur un plan financier. J’ai toujours tenu à me débrouiller seule. Je travaille depuis ma majorité. Mon crédo : si je peux me le payer, je fonce, sinon j’oublie. Seulement, je ne vais pas avoir le choix, car avec ma situation, je serai dans l’incapacité de souscrire à un emprunt auprès d’une banque. Même en travaillant, même en CDI, mon taux d’endettement en ayant un loyer est incompatible avec un prêt.

A l’heure actuelle, il faut savoir que mes charges fixes (loyer, impôts, taxes locales, web, tél, edf, assurance…) représentent presque 70% de mes revenus. C’est beaucoup trop. J’adore ma ville. J’adore mon appart. Il est bien placé et pas cher pour mon quartier (540€ cc pour 35m²+ balcon 4m² – adieu j’ai perdu les parisiennes là non?), mais il est aussi devenu une source de stress. Lorsque l’on travaille, on peut se permettre d’avoir un toit sur la tête puisque l’on a un apport d’argent constant. Lorsque l’on a des soucis de santé, qui parfois peuvent vous empêcher de gagner votre vie durant un temps indéterminé, ça devient plus complexe. Chaque jour, je me demande combien de temps je vais pouvoir payer et ne penser qu’à ça, nuit & jour, c’est épuisant. Alors j’ai pris la décision de le quitter. Après 14 ans dans ces murs à galérer financièrement, je vais finir SDF et heureuse de l’être! Non, pas SDF dans le sens péjoratif du terme, rassurez-vous, plutôt dans le sens littéral.

J’ai le projet fou de changer de mode de vie en investissant dans une Tiny Housse, un habitat écologique. C’est une petite maison transportable car construite sur une remorque routière homologuée. On en trouve à partir de 39 000€ tout équipées (le prix d’un garage dans mon quartier). L’avantage : pas de foncier, pas de taxe d’habitation, possibilité de résider même sur un terrain non constructible. Et ça, dans ma famille, on en a pleins! Pas de loyer, peu de charges, ainsi les mois où je ne pourrais pas travailler, je ne serai pas endettée jusqu’au cou et lorsque ma santé me permettra de bosser, je pourrais mettre de l’argent de côté pour voyager un peu et profiter de la vie.
Englué dans le quotidien métro-boulot-dodo, on a parfois tendance à oublier que la vie est courte.

Bon, je serai contrainte de changer de région provisoirement pour retourner dans le patelin de ma mère en Ardèche. Obligée de quitter ma ville de cœur à laquelle j’ai tout donné et qui me l’a bien mal rendu. Moi, la fille de la ville, pas amoureuse pour deux sous de la campagne, j’ai fait le choix d’aller y vivre pour gagner en sérénité et retrouver un peu de liberté… (Bon vous risquez de voir quelques stories hilarantes de moi face aux insectes… y a de ces spécimens par là-bas que j’en ai la chaire de poule rien qu’en l’écrivant)…

 

Modèle que j’ai choisi car me correspondant en tout point

Bon, ce n’est pas un projet que je vais pouvoir réaliser en 2 mois, mais j’espère qu’il pourra prendre forme courant 2018 et m’éviter que cette année ait un goût aussi amer que les précédentes.

C’est encore une démarche atypique et rare en France. Si je parviens à concrétiser tout ça, je vous en parlerais plus longuement sur le blog et IG car je pense que ce mode de vie va prendre de l’ampleur et que ma démarche pourrait en intéresser d’autres.

 

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