L’engagement associatif dans le monde du travail

Hello, hello,

C’est ma copine Juju qui m’a inspirée cet article. Un soir, au retour d’un entretien d’embauche, elle m’a envoyé un message plein de désespoir car l’employeur qu’elle avait rencontré était très dubitatif sur le fait qu’elle puisse concilier une activité professionnelle à temps plein et faire du bénévolat durant son temps libre. J’avoue que c’est une thématique qui me touche particulièrement, car après plus de 20 ans d’engagement associatif, je n’ai été que trop souvent confrontée au même soucis, voire pénalisée…

 

Déjà, je trouve ce type de remarque idiote en entretien. Et pourquoi pas demander carrément si notre vie personnelle ne pourrait pas nuire à l’activité de l’entreprise? Ne devrions-nous pas alors tout sacrifier à notre employeur, tout cela pour un SMIC minable et la possibilité d’être éjectée du jour au lendemain parce qu’on a pris un arrêt maladie de 48h pour une grippe carabinée après X ans de servitude? Vue la valeur que beaucoup d’employeurs accordent à leurs employés à l’heure actuelle, l’engagement associatif devient la seule ligne pérenne sur un CV.

De plus, je déplore le fait que le travail associatif, étant effectué bénévolement, donc sans notion de rémunération, ne soit pas considéré comme un savoir-faire.
Sous le prétexte fallacieux qu’il n’y a pas de valeur tarifaire dans l’exécution des tâches, de nombreux employeurs balaient dédaigneusement cette ligne sur votre CV.
Exemple : lors d’un entretien pour un poste de cadre pour lequel je devais superviser 2 personnes, on m’a demandé de citer une expérience professionnelle pouvant justifier du fait que je sache le concrétiser. J’étais fière de pouvoir expliquer que, depuis 5 ans, je manageais quotidiennement une équipe de 10 photographes bénévoles sur le terrain pour remplir une commande d’État. Si vous aviez vu la tête du type en face de moi qui a répliqué en disant : « et sinon, qu’avez-vous fait dans votre VRAIE vie professionnelle???« . J’avais envie de lui mettre une paire de baffes. Je pense que si j’ai été capable de gérer mon équipe, tout en étant salariée à temps complet en parallèle, sans ne jamais avoir failli à une échéance en 5 ans, c’est que je suis capable de le faire pour un employeur avec 5 fois moins de personnes à gérer, non?

Ainsi, l’expérience que j’ai acquise à la sueur de mon front au fil du temps n’est non seulement pas valorisable, mais en plus, elle peut me porter préjudice à l’obtention d’un poste.
Oui, parce qu’un employeur souhaite avant tout une personne entièrement disponible et corvéable. Un autre engagement, quel qu’il soit, fait peur.
Ma candidature n’est donc pas qualifiable selon le type de poste désiré.
Pire, récemment, un poste de saisonnier m’est passé sous le nez car j’ai précisé en entretien avoir un engagement associatif!!! On parle d’un simple CDD de 7 semaines, pas du Graal!
Comme s’il fallait cesser de vivre pour avoir le droit de travailler! Je ne m’y résoudrais pas. Je fais du bénévolat depuis mes 18 ans et c’est important pour moi de pouvoir continuer mener à bien des projets pour autrui sans avoir à m’en justifier.

 

Je trouve que la notion de « travail« , dans notre société actuelle, est dénuée de sens.
Étymologiquement, effectuer un travail se résume à l’accomplissement d’une tâche, cela n’enduit en rien de recevoir une gratification en contre-partie.
Ainsi, faire le ménage, jardiner, s’occuper de ses enfants, c’est aussi un travail, qui est fondamental à notre existence, bien qu’il ne soit socialement absolument pas reconnu…

TRAVAIL = RÉMUNÉRATION || PAS DE RÉMUNÉRATION = LOISIR

C’est une simplification qui m’agace.
D’ailleurs, tous les gens exerçant un métier artistique y sont confrontés un jour ou l’autre. « Tu me fais un logo gratos, je le mets sur mon site pour te faire de la pub ».
Comme tu aimes ton job, c’est une satisfaction de créer donc si tu te fais plaisir en bossant, c’est un peu le rabaisser au rang de loisir… donc je n’ai pas besoin de te payer pour ça…
Lorsque j’étais photographe, j’étais toujours invitée aux mariages, même de gens que je ne connaissais pas plus que ça… pour exercer mon job… gratuitement. Je vous parle d’un temps où le numérique était à ses balbutiements et où une pellicule coûtait 5€, un développement film 5€, une planche contact 10€ et les tirages 15€ (en low coast), multiplié par 10 films/jour en moyenne,  cela avait un coût non négligeable. Des prestations vendues par des professionnels entre 500/1500€, de quoi faire une sacrée économie sur son budget mariage.
Autant on peut être ravi de l’offrir à des amis proches, mais c’est un choix qui doit demeurer de notre ressort et ne pas être induit par une invitation bidon.

Bref, j’espère qu’un jour les mentalités changeront parce que ce n’est pas normal qu’une activité non rémunérée soit considérée par le corps professionnel comme un handicap.
C’est d’autant plus abjecte que le travail bénévole apparait obligatoirement dans une comptabilité associative (contributions volontaires en nature/ alinéa 86 pour les spécialistes) comme un don de main d’œuvre qui doit être chiffré monétairement. Effectuer une action bénévolement ne signifie pas de le faire n’importe comment sous prétexte que l’on n’est pas rémunéré pour. On y met souvent tout son cœur, en plus de son savoir-faire. Dans une asso, on apprend des autres, on partage son savoir, on exécute des tâches, on se réunit, on en fait des compte-rendus, on s’envoie des mails informatifs, on budgétise, on réalise des projets communs, bref ni plus ni moins que ce que l’on exécute quotidiennement dans une entreprise, alors pourquoi accorder plus d’importance à un statut plutôt qu’à un autre…

 

 

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Question d’indécence

Hello,

Aujourd’hui, je suis partagée entre une immense tristesse et une profonde colère…
S’il y a une chose qui me rend folle, c’est de constater que quelqu’un me prend pour une imbécile.
C’est ce qu’il s’est ENCORE produit cette semaine et depuis, j’enrage!

Mardi dernier, je me suis rendue au Salon de l’Emploi saisonnier d’Aubenas organisé par Pôle-Emploi.
Déjà, cette année, nous n’avions pas vraiment la possibilité de préparer nos entretiens car il n’y avait pas de listes d’entreprises présentes. Je suis arrivée tôt, à l’ouverture, déjà je n’ai pu que constater que dans mon domaine d’activité, le commerce, (hormis la grande distribution qui m’est interdite par la médecine du travail), il n’y avait que DEUX employeurs!!! 2 sur 70, pour 1000 candidats présents et peut-être 300 boutiques qui vont embaucher pour la saison estivale!!! Un scandale!
D’autant plus que 90% des postes proposés sont au SMIC, quelque soit ton niveau d’études, ton expérience professionnelle…

 

 

Parmi ces deux entreprises, il figurait donc… je vous laisse deviner, avec ma chance habituelle… mes deux employeurs de l’été dernier…
Ceux chez qui je n’ai pas pu faire la saison à cause de mon état de santé qui ne pouvait me permettre de faire 55h/semaine (pour un poste présenté à 35h à la base)…
Et celle qui s’est bien fichue de moi…

Petit retour en arrière. L’année dernière, j’avais postulé à une de ses offres d’emploi (elle possède 3 boutiques à proximité de chez moi) et elle m’avait convoquée à ce même salon pour un entretien. Apparemment, j’étais sa « favorite« , elle n’a cessé de me dire que je ne trouverai pas mieux, pas meilleur salaire… mais que l’ouverture de la boutique initialement prévue en mars aurait un peu de retard, qu’il faudrait que je patiente. 3 semaines plus tard, sa collaboratrice m’appela pour me confirmer mon embauche mais qu’elle n’avait pas de date de démarrage à me communiquer. Encore 3 semaines plus tard, ayant d’autres propositions de jobs, je l’ai recontactée et elle m’a dit que ce serait bien que je puisse demeurer disponible… construire une relation de confiance, blablabla…
Bref, pour la faire courte, la boutique n’a jamais ouvert à cause d’un imbroglio judiciaire et elle m’a fait perdre un temps considérable dans ma recherche d’emploi qui m’a bousillé ma saison.

J’étais donc très surprise de la voir présente à ce Salon, d’autant plus qu’une semaine plus tôt, une amie de ma mère m’avait informée du fait qu’elle avait mis en vente son autre boutique et au vue de son âge très avancé, elle allait certainement prendre sa retraite.

N’ayant pas un choix démesuré d’employeurs potentiels ce jour-là, j’ai fait la queue pour le job dating de son stand et lui rappeler mon existence (sait-on jamais d’ici qu’Alzheimer soit passé par là)! Déjà, limite elle ne se souvenait même plus de mon existence (après m’avoir suppliée de rester disponible LOL). J’ai donc dû non seulement repasser l’entretien pour un poste que j’avais déjà décroché 1 an plus tôt mais en plus elle a conclu avec un banal « ben il faudra peut-être prévoir un essai gratuit durant les vacances de Pâques« . Je vous jure que j’ai dû changer de tête. A ce moment précis, si cela n’avait pas été si tôt le matin, si je n’avais pas eu une bonne prise de sang avant de venir, si je n’avais pas été aussi fatiguée, je lui aurais bien collé une BAFFE!!!
Question indécence, on avait atteint là ma limite paroxysmale!!!

Rassurez-vous, je n’aurais pas à faire ce fameux essai puisque 48h après, j’ai reçu un courrier m’expliquant qu’elle avait finalement déniché « la perle rare » et que par conséquent, elle n’aurait malheureusement pas besoin de mes services!!! Re-LOL!!!

 


Par conséquent, je vous avoue que je me sens un peu perdue car ayant déjà postulé l’année dernière pour la quasi totalité des enseignes autour de chez moi, je ne sais pas trop quoi faire de plus cette année. D’autant plus, que mes médecins m’ont demandé de ne plus accepter de temps complet et que les temps partiels sont hyper rares en saison.

Je n’ai pas envie de me retrouver à nouveau confrontée à des escrocs comme le printemps dernier où j’ai travaillé avec une promesse d’embauche orale qui s’est soldée par un foutage de gueule supplémentaire car non seulement je n’ai jamais eu de nouvelle de l’employeur mais il a omis de me payer mon salaire…

Oui parce que ce qui explique aussi le peu d’employeurs présents à ce type de salon spécialisé, c’est une bien triste réalité : le travail au black fait légion dans mon patelin.
Tout le monde est au courant, tout le monde fait comme si de rien n’était (même Pôle Emploi, même l’inspection du travail). Ce sont eux qui font la loi, ils se sentent en position de force face à une masse salariale intarissable et souvent désespérée…

Mes allocations prendront fin en juin, après j’aviserai…

 

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Job Saisonnier : ce Tinder de l’emploi

S’il y avait un domaine qui avait échappé à ma longue expérience professionnelle, se précarisant exponentiellement avec les années d’expérience accumulées, c’est bien l’emploi saisonnier. J’y avais vaguement goûté durant mes études mais à l’époque, le seul avantage c’était que si tu n’étais pas satisfait, tu avais la possibilité de changer de job en un claquement de doigt en l’espace de quelques jours. Il suffisait d’être motivé et fiable pour obtenir n’importe quel poste. Les conditions n’étaient pas terribles, mais cela avait au moins le mérite d’être plutôt bien rémunéré en contre-partie.

Depuis que j’ai entrepris mon changement de vie en déménageant en Ardèche, je m’attendais à avoir des déconvenues professionnelles car il n’y a pas de raison pour que les zones rurales soient épargnées, mais alors je ne m’attendais pas à ce que ce soit à ce point. Précisons que je me suis installée dans une zone très touristique, protégée par l’UNESCO, donc génératrice d’emplois saisonniers avec l’arrivée d’une forte affluence touristique étrangère en été. Il y a par contre très peu d’offres en CDI. Je le savais pertinemment mais je me suis dit qu’avec mes 10 ans d’ancienneté dans le commerce, je n’aurais pas trop de difficultés à travailler cet été, puis que j’aviserai par la suite, le temps de me constituer un nouveau réseau, voire à envisager de faire du télétravail pour une boîte lyonnaise…

Alors effectivement, bonne nouvelle, mon CV et mon expérience fonctionnent du tonnerre de Dieu!!!

J’avais été sélectionnée en avril pour travailler dans la boutique de mes rêves, spécialisée en lithographie depuis 33 ans. Un CDD de 6 mois rémunéré 2000€/mois en moyenne, pas loin de chez moi, après juste un entretien de 10 minutes, c’était trop beau pour être vrai! On a la poisse perpétuelle, ou on ne l’a pas. Je vous laisse deviner dans quelle catégorie je joue… Je n’ai vraiment jamais eu de chance dans ma vie… Juste cette saison, la propriétaire a rencontré un gros soucis de local et elle ne pourra pas ouvrir!!! Donc retour à la case départ…

Depuis, j’ai arrosé mon coin de CV et on me rappelle quasi instantanément pour me proposer… des essaisnon rémunérés… généralement durant les WE ou les jours fériés!

Mon premier eut lieu un dimanche matin, dans une boutique de vêtements/accessoires style indiens. Le patron m’a présenté son activité et la boutique en 5 minutes, puis il s’est barré au bar du coin prendre… son petit-déjeuner. Avouez que c’est pratique de juger une personne sur son travail lorsque l’on n’est pas sur place… Il est revenu 1h plus tard, a discuté avec d’autres commerçants dans la rue, 2/3 clientes, puis mon heure de départ étant arrivée, il m’a sorti qu’il avait encore d’autres personnes à tester et qu’il n’avait pas bien pu observer, par conséquent ce serait bien que je puisse revenir travailler un jour férié! WTF!
Bien entendu, il a zappé mon numéro.

La seconde, ce fut le pompon. Elle m’a appelé un jour férié vers 15h pour que je vienne dans l’heure pour une formation produit car elle m’avait soit disant pré-sélectionnée pour la saison. Bilan, ça devait durer 1h, mais elle a insisté pour me montrer la fermeture car j’avais 95% de chance de bosser avec elle. 4h de boulot gratuit plus tard, elle me dit que pour que ma candidature soit validée, je dois revenir travailler un samedi de grand WE de 10h à 17h. Elle me confiât des fiches produit à apprendre par cœur en plusieurs langues pour être opérationnelle de suite (ça m’a pris tout mon vendredi). Le samedi, je suis arrivée finalement à 9h30 afin qu’elle m’explique l’ouverture. Elle m’apprit par la même occasion que je finirai en même temps qu’elle, soit à une heure indéterminée (la veille elle avait fermé à 21h, ce qui représente une journée de 12h, soit environ 120€ de salaire si elle m’avait rémunérée). Bien entendu, c’était une mise en situation gratuite, sans pause déjeuner, sinon ça ne serait pas vraiment de l’esclavage moderne, on a mangé debout derrière le comptoir en renseignant les badauds. J’appelle ça de la prostitution déguisée, on vend son âme et son corps au diable pour un banal CDD de 2 mois au SMIC avec une amplitude horaires du style 9h/minuit, 7j/7!
Le soir, elle m’apprit que je devais encore revenir pour passer un entretien avec son boss! Au fond de moi, j’étais en train de bouillir, je n’en voyais pas la fin, combien de fois allait-il falloir que je me déplace pour valider cette p’tain de candidature???
Je ne postule pas pour faire avancer la recherche contre le cancer, je vends des produits alimentaires régionaux bordel !!!
J’y suis donc retournée le mercredi suivant. Le boss nous a reçu debout, dehors, durant 7 minutes (à 2 candidats). Il nous a posé pour toutes questions : « vous habitez où? Vous êtes du coin? Vous avez des potes? Un endroit où vous garer si besoin? », enfin bref des trucs sans intérêt.
Il a conclu en nous avouant qu’il avait encore une multitude de CV à étudier et qu’il avait donné son aval à la responsable afin qu’elle nous fasse faire autant d’essais que ce qu’elle le jugerait nécessaire vue que ça ne lui coûte rien. Là, j’avoue, un meurtre a failli se produire… Quel manque de respect pour les candidats en face de toi qui ont bossé gratuitement pour ta boite, dépensé des frais d’essence, et qui sont repartis sans même une ristourne lorsque l’on a voulu acheter un article.
Bon, inutile de vous préciser que depuis, je n’ai plus du tout de nouvelles…

J’ai alors repris contact avec une boutique du plus gros village touristique voisin. Concours de circonstance, j’avais passé un entretien avec eux dans un salon de l’emploi saisonnier et nous nous étions rendus compte que l’on se connaissait car ils étaient clients d’une de mes boutiques marseillaises et je leur avais vendu des articles. Ils m’avaient rappelé fin avril car ils avaient 2 postes à pourvoir. Ils m’avaient dit être très motivés pour que j’intègre leur entreprise pour la saison car ils connaissaient déjà ma méthodologie de travail. J’étais flattée par leur proposition mais le salaire proposé était minimaliste, les heures supp pas payées, peut être sans jours de repos, 2 heures de trajet quotidien pour s’y rendre, le parking payant… Bref, je n’étais pas emballée, mais bon je leur ai signifiée que j’étais ok. Ils m’ont demandé de repasser au magasin, je pensais que c’était pour régler des formalités administratives et là ils me sortent qu’ils aimeraient bien que j’effectue une matinée d’essai… un jour de marché… Je suis tombée des nus… Autant vous dire que le peu de motivation qu’il me restait s’est envolé.

 

Néanmoins, je pourrais difficilement me permettre de refuser le poste car je cesserai d’être payée par Pôle Emploi à partir du 22 juin… Après mon burn out en 2015, s’en est suivi 3 ans de galères de recherches d’emploi infructueuses, jonché de remplacements ponctuels sans intérêt me permettant à peine de reconstituer mes droits…

 

 

J’ai cette désagréable sensation d’avoir été inscrite malgré moi à une sorte de Tinder de l’emploi. Face à une offre de candidats potentiels tellement importante, les employeurs sélectionnent, utilisent, jettent, puis rappellent, et enfin se débarrassent de la masse salariale en se comportant comme des merdes. Non content de devoir parfois subir ce sort dans nos vies amoureuses, nous en sommes réduits à finir sur un marché similaire en tout point dans nos vies professionnelles.
Où sont donc passées les valeurs fondamentales de respect, de politesse, de compassion, d’empathie qui régissent les liens avec autrui? Comment est-on arrivé à ce paroxysme dans le monde du travail? Les choses sont pourtant simples à la base : une entreprise a un besoin ponctuel / un candidat possède les compétences nécessaires pour y pourvoir. C’est du donnant-donnant : mon temps/mes compétences/mon expérience contre une rémunération.
Nous en sommes réduits à être considérés comme des choses, des objets, manipulables, échangeables, corvéables à merci, déplaçables et il devient limite irrévérencieux d’oser réclamer son dû en contre-partie. On devait presque se satisfaire du fait que l’entreprise nous offre un statut social durant une période déterminée.

Quand je pense que mon grand-père a été commerçant dans ce même village durant 40 ans et qu’il considérait ces apprentis comme ses enfants, je pense que de là-haut il doit se retourner dans sa tombe de voir comment on traite actuellement sa descendance…

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