En découvrant une nouvelle adresse vintage dont je vous avais parlé ici, j’avais repéré pas une veste mais LA VESTE, celle chère à mon cœur depuis des années, la « classique » veste en laine bleu marine brodée au fil d’or. J’en cherchais une qui me plaise vraiment depuis au moins 5 ans. A force de tenter en vain de m’en procurer une, j’en avais eu marre et j’avais renoncé à la trouver alors j’en avais conçu une en customisant une veste basique trouvée soldée dans le commerce avec du gallon acheté en mercerie (résultat montré dans cet article). Rien de plus frustrant lorsque l’on croise l’objet tant convoité d’être stoppée par son prix (130€). Mon petit SMIC mensuel ne me permet malheureusement pas beaucoup d’excentricité budgétaire (OK toutes les filles qui ont acheté les Suzanna doivent déjà se foutre de ma gueule pour une somme aussi « modique »). Bon, précisons aussi que j’ai bon goût et que mon œil avisé est tombé sur du Lolita Lempika, ce qui explique aussi le tarif, hein! Donc je me suis forcée à l’oublier durant plusieurs mois…
Et puis la semaine dernière, en rangeant ma chambre à fond (à défaut d’arrivée imminente du printemps, je dirais rangement de fin d’hiver), une boite tomba au sol et laissa son contenu s’en échapper : j’ai retrouvé ma croix en or de ma première communion! Sans vouloir polémiquer sur ce sujet qui est propre à chacun, je ne suis pas croyante. Pourquoi ai-je fait ma communion à 10 ans me diriez-vous? Tout bêtement 1. parce qu’au catéchisme on mangeait de bons gâteaux (je sais, la gourmandise c’est péché) 2. tous les copains la faisant je vois pas pourquoi j’en n’aurait pas fait autant 3. pour les cadeaux (oui c’est pathétique, je le reconnais). Mais d’un autre côté, à 10 ans, je pense que c’est bien trop jeune pour prendre une décision aussi lourde de sens. Connaitre la Bible, ce fut important pour ma culture personnel. Ayant fait des études artistiques cela m’a permis de mieux appréhender les écrits saints par le biais de la peinture et c’est enrichissant mais le constat est toujours là, je n’ai pas et je n’aurai jamais la FOI. Ainsi cet objet ne représentait rien pour moi, sauf peut être du dégoût car il demeurait, même bien caché, le seul lien qui me reliait virtuellement à ma « pseudo appartenance religieuse ». Alors j’ai pris une décision lourde de sens, je l’ai vendue pour son précieux métal.
Il faut dire que cela va être mon anniversaire, je vais avoir 33 ans demain et je constate avec l’âge que j’ai peu de souvenir des cadeaux que j’ai reçu pour mes divers anniversaires à part quelques bijoux que je n’ose sortir de leurs écrins de peur de me faire agresser en les portant. Pourtant leur valeur ne saute pas forcément aux yeux à première vue mais je pense que mon attitude apeurée en les mettant doit se ressentir. Ainsi, je n’avais pas envie de réinvestir cette somme dans un nouveau bijou finissant caché quelque part.
C’est là que j’ai subitement repensé à cette veste, LA VESTE. Avec peu d’illusion qu’elle soit toujours disponible, je suis retournée à la boutique (que je vous recommande d’ailleurs si vous êtes marseillaise ou en visite dans le coin). Lors de notre première rencontre, elle était bien en vue sur le mannequin et la première chose qui me frappa en rentrant dans la boutique c’est qu’elle n’était pas visible. Le vendeur étant occupé avec une cliente, j’ai fouiné les rayons. Et là, j’ai vu dépassé une manche galonnée de doré, j’ai écarté les vêtements la cachant et elle m’avait attendu tout ce temps !!!! Joie et bonheur, j’aurai enfin cette année la chance de me faire un cadeau dont je me rappellerai longtemps.
Finalement, à défaut de croire en Dieu, je vais croire dans cette chance divine d’avoir retrouvé ce bijou et grâce à lui ma veste-bijou…
0